Le mardi 14 mai 2019 visite de la mine de sel et de l’église gothique de Varangéville
La mine de sel
des Salins du midi et de l’est est exploitée depuis 1856. Le gisement s’étend depuis les environs de Troyes à l’ouest jusqu’au Vosges à l’Est et du Nord au Sud entre la Belgique, l’Allemagne et le Luxembourg jusqu’aux frontières de la Bourgogne.
L’exploitation, dès l’Antiquité, se faisait par villages, puis le regroupement se fait autour de Dombasle et Varangéville. A Varangéville, un seul puits est actuellement en service pour descendre à 160 mètres sous terre pour rejoindre la veine d’une hauteur de 90 à 150 mètres. La partie que nous visitons concerne le sel gris qui servira au déneigement en hiver. Mais les Salins du Midi et de l’Est raffine du sel pour les animaux, la conservation alimentaire et la consommation alimentaire sous forme de sel fin, aromatisé ou non d’herbes diverses.
Des grandes galeries de 13 mètres de large séparées par des piliers de 29m x 29m s’entrecroisent sur une grande surface d’exploitation. Le point en cours d’exploitation (étendu sur 15 galeries, quand même !) s’appelle le front de taille. Les mineurs que ce soit de mines de charbon, de fer, de sel ou autres minerais, utilisent le même vocabulaire, et si vous entendez parler de « porion », ne croyez pas qu’il y ait un rapport avec un sol poreux : non, le porion, c’est le contremaître ; le carreau de la mine : le vestiaire en surface ; le bougnou : la galerie sous le puits, galerie qui sert pour le nettoyage indispensable, non pas qu’il y ait le moindre centilitre d’eau, mais la poussière de sel envahit tout. Nous la sentons vite sur nos lèvres !
Commencé avec des mulets (les chevaux ne passent pas dans le puits), puis avec des wagonnets démontés en surface et remontés dans les galeries, l’évacuation du minerai (le mélange de sel et de scories extrait des galeries), se fait maintenant par tapis roulants. Nous voyons les premières machines, les machines plus récentes (1980 – 1990) exposées dans un petit musée à proximité de l’ascenseur qui nous a descendus au « fond » (autre terme minier, qui désigne les galeries souterraines par opposition au sol en surface).
L’église de Varangéville
C’est une tout autre découverte que nous faisons à l’église de Varangéville : techniques de construction des croisées d’ogives, innovation technologique considérable à l’époque de la construction de ce magnifique vaisseau gothique, vitraux de 4 époques différentes, soit simples remplissages colorés, ou scènes bibliques, vitraux de Grüber ou d’un illustre inconnu, découvertes que notre guide ne cesse de nous commenter que parce que nous avons des impératifs horaires !
A voir absolument si vous intéressez un tant soit aux difficultés de reconstruction de Notre-Dame de Paris !