La démarche des Réseaux d’échanges réciproques de savoirs est fondée sur la réciprocité. Cette réciprocité a plusieurs dimensions :
- c’est une réciprocité des dons : chacun est invité à donner ses savoirs et à recevoir des savoirs. Le don crée ainsi de la valeur humaine, des relations de reconnaissance réciproque. Il affirme le droit, pour chacun, d’apporter sa contribution positive au Bien commun ;
- c’est une réciprocité instauratrice de parité : tous offreurs et demandeurs. Cette parité relationnelle est nécessaire pour l’apprentissage ;
- c’est une réciprocité formatrice. En offrant ses savoirs, le transmetteur apprend à au moins trois moments : en préparant l’offre, le transmetteur refait le parcours de ses apprentissages, réactualise ses savoirs, les réorganise, les rationalise ; en transmettant, le transmetteur reformule, on réagit à ce que vit l’apprenant, et on retravaille donc ses savoirs ; en répondant aux questions du ou des apprenants, le transmetteur a un autre point de vue sur ses propres savoirs et peut les réinterroger ou les compléter ;
- c’est une réciprocité des rôles : en vivant les deux rôles, chacun réinterroge sa façon de vivre et apprend à apprendre (dans le sens apprendre « à » et apprendre « de ») ;
- c’est une réciprocité coopérative : on construit, lors des mises en relations et des échanges sur les échanges, ensemble et en coopération, le système de formation qui nous convient : contenus, méthodes, évaluations, modalités pratiques (moments, durées, fréquences, procédures de co/évaluation, réajustements…).
- c‘est une réciprocité consciente : il est nécessaire que chacun prenne vraiment conscience de ce qu’il est dans une relation fondée sur la réciprocité, la parité, la reconnaissance mutuelle.